Un confinement improbable

Un lieu mystère. Une pièce dans laquelle un personnage se retrouve pour passer son confinement. Comment ? Pourquoi ? À chacun d'entre nous d’imaginer.


DressingSabine Mammerickx

Elle referme les deux battants du dressing. Sans bruit. La lumière, l’éteindre, vite. Elle s’accroupit dans le noir, les dents serrées, les mains plaquées sur ses oreilles pour ne pas entendre la voix. Elle est encore lointaine.
- Daisy … Daisy ? Mon petit chat, où es-tu cachée ? Daisy, je sais que tu es là, je ne te ferai pas mal.
Elle évalue la distance qui la sépare de cette voix, basse et radoucie. Il est monté à l’étage. Sur le palier. La chambre est la première porte à gauche et le dressing juste à côté.
Aux infos, elle l’a entendu : « La courbe du nombre de décès à cause du Covid-19 descend. C’est encourageant », a dit le virologue invité en tant qu’expert. Quand l’enfermement prendra fin, d’autres patients occuperont les lits d’hôpital : les victimes des couples mal confinés, celles qui n’ont pas assez vite compris que le mot « confinement » signifiait avant tout un ticket aller pour l’enfer. L’énervement d’abord, les coups de gueule répétés ensuite, les coups tout court pour finir. Le gin n’aide pas, il s’est invité avec le couple et ne repartira pas de sitôt.
Elle desserre les mains de ses oreilles et redresse la tête.
- Je sais que tu es là, je veux seulement qu’on parle tous les deux.
Elle sursaute. La voix s’est rapprochée. Trop. Il est juste derrière la porte.
À tâtons, elle cherche éperdument quelque chose à prendre en main, un dérisoire bouclier entre elle et sa furie à lui. Elle saisit un objet long et pesant. Pendant 2 secondes, elle s’interroge sur la présence bizarre de cet objet dans son dressing. Au moment où les deux battants s’ouvrent doucement, elle s’élance et frappe d’un coup sec la main qui cherche à s’introduire dans la pièce minuscule. Un cri inhumain derrière les battants. La clé à molette a sectionné net les tendons de la main qui pend lamentablement.


CuisinePhilippe d’Huart

La mise en confinement de Brandon dans la cuisine familiale date de treize jours aujourd’hui.
C’est du moins le nombre de barres inscrites à la craie blanche au dos de la porte du vaisselier.
Hélène, sa compagne, est elle-même confinée dans sa chambre.
Brandon, se sent fatigué, un peu perplexe, inquiet. Saloperie de COVID !
Confinement oblige, Brandon est préposé jusqu’à nouvel ordre « chef cuistot » !
« Optimisation de la gestion des denrées, dégivrage et gestion des compartiments du frigo, l’art de l’inventaire, de la conservation d’aliments frais, de cuisiner ‘à l’avance’», se dit Brandon.
« Utilisation de vieilles recettes, se laver les mains, économiser l’eau, limitation de la viande, privilégier le frais, les légumes, les fruits. Favoriser le local avant tout », murmure-t-il.
D’ailleurs les voisins se mobilisent : le boucher énergique, la boulangère solidaire, le policier courtois, le médecin dévoué, ces cher(e)s voisin(e)s.
Il gratte, il racle, il dose, il trie le Brandon ! Plus une goutte de gras. Il frotte les casseroles, les armoires, la cuisinière, le frigo. Les fruits sont lavés, rincés. La viande soigneusement rangée par petits paquets datés dans le réfrigérateur.
Brandon a descendu à la hâte son sac de couchage, sa trousse de toilette, un matelas et quelques bougies.
« Chéri ! Tu penses aux enfants ? Tu leur passes leur repas par le ‘passe-plats’ », crie Hélène.
« Hélène, je la serre bien fort dans mon cœur », se dit Brandon désabusé par le chaos qui l’entoure. Il éteint la radio, marre de ces nouvelles anxiogènes qui tournent en boucles incessantes, marre de l’égo de cette politique qui nous entraîne à l’abattoir, marre des virus, marre des chiffres qui ne comptent plus !
Brandon prend quelques secondes pour se remémorer tout ce qu’il a construit de positif dans sa vie : les enfants, Hélène, sa maison, ses ami(e)s, sa petite entreprise, ses rêves, ses réussites…
Le tout balayé par un virus, une pandémie ?
Il reprend son souffle, les yeux humides, en regardant le paysage par la fenêtre au-dessus de l’évier. Il se connecte à la nature, au loin, et à son ressenti, en conscience.
Avec application, sur le tableau noir de la cuisine, Brandon note à la craie blanche l’état des stocks qui se réduisent, le flux rentrant de provisions ainsi que les projections pour la semaine.
« Les enfants ? Le repas est servi », dit-il d’une voix ferme. Un héros anonyme ce Brandon.


Salle de bainsPatricia Tassile

J'y suis enfin, se dit Marlène, quand elle aperçoit le quartier des secondes résidences. Elle cache ses paquets dans les buissons le long de la route, ne garde que le petit sac à dos. Elle fait semblant de se promener, comme une confinée du coin, les mains dans les poches de son très beau sweat, celui qu'elle a volé dans les vestiaires d'un club de sport. Elle repère l'une ou l'autre maison sans système d'alarme. Elle attend dans un square boisé la tombée du jour.
Une heure plus tard, la voilà installée dans la petite salle de bains d'une vieille maison qui ne payait pas de mine et qu'elle découvre simple mais chaleureuse. Avant, elle aussi avait une belle maison, où elle avait fait installer une salle de bains spacieuse à souhait. C'était sa pièce préférée. En souvenir du bon vieux temps lance-t-elle, cannette de bière levée à sa propre santé.
Marlène a trouvé dans un tiroir une veilleuse qu'elle a branchée à la prise en haut du miroir, au-dessus des lavabos. C'est plus discret que l'éclairage au plafond. Elle tourne à fond la vanne du radiateur. Elle a pris la précaution de relancer la chaudière en passant par le garage.
Marlène se fait couler un bain, approche de la veilleuse les différents flacons rangés sur une étagère. Elle voudrait lire comme avant toutes les promesses écrites sur leurs flancs, mais la faible lueur de la veilleuse et ses yeux fatigués n'y suffisent pas. Marlène en hume alors toutes les senteurs et opte pour le bleu qui sent la vanille. Elle verse le précieux contenu dans l'eau qui se met à mousser. Elle se choisit le drap de bain le plus moelleux qu'elle pose sur le radiateur. Elle joue à la stripteaseuse, ondule comme une flamme blanche qui s'en va s'éteindre dans la baignoire.
Elle se laisse aller à la chaleur et à la douceur de l'eau. Elle passe la main dans la mousse. Dieu que c'est bon ! Quel délice pour son pauvre corps amaigri ! Elle avait presque oublié un tel bien-être. Elle se détend si bien qu'elle se sent sur le point de s'endormir. Non, ne pas dormir, ne pas dor…mir. Ne… pas…


Chambre d’enfantJeanne-Marie Hausman

Luc tenta d’étendre ses jambes, mais les bords du lit l’en empêchèrent. Une douleur fulgurante vrilla sa poitrine lorsqu’il soupira. « Pas profondément, mais doucement ! » Son nouveau mantra perça les brumes de la fièvre. « Doucement, doucement… » Le quadragénaire essaya de s’asseoir dans ce qui lui servait de couchette depuis dix jours. Tout de suite, l’assaillirent vertiges et suées. « Bon sang, je vais mourir ! » De ses doigts fébriles, il chercha le verre d’eau posé sur la table de nuit bleu ciel. Il sentit le contact frais du pichet et ramena à lui la paume de sa main rafraichie. L’effort le renvoya dans une semi-inconscience
Luc entrouvrit les yeux. Des licornes ricanantes tournoyaient autour de sa tête. Il se concentra. Les monstres se transformèrent en gargouilles menaçantes. Il hurla, le souffle lui manqua et réveilla le feu dans sa poitrine… La réalité se matérialisa de nouveau. Le mobile de son gamin flottait au-dessus de lui et les avions lui souriaient innocemment. Il allongea ses grandes jambes par-dessus les rebords du lit et les crampes se calmèrent un peu. À nouveau, il chercha du bout des doigts l’eau, promesse d’un peu de répit à la fournaise qui le dévorait. Sa tentative désespérée fut récompensée. Il avala goulument deux, trois gorgées, renversa la moitié du verre sur son pyjama et faillit s’étouffer. Une seconde plus tard, il savourait le répit très provisoire de l’eau fraiche. Le peu de lucidité retrouvée l’emmena dans des pensées fort sombres. Depuis combien de temps vivait-il cet enfer, abandonné dans cette chambre d’enfant dégoulinante de couleurs pastel, de peluches poussiéreuses ? Pourquoi sa femme, aux jambes de déesse et à la crinière de feu, l’avait-elle laissé à son triste sort ?
Une ombre passa derrière ses paupières entrouvertes. « Martha ! » Il avait jeté son prénom dans un souffle brûlant. Mais les gargouilles s’étaient réveillées et Luc se recroquevilla. Une forme rose flottait dans l’espace. Il essaya de se concentrer sur l’apparition prometteuse. Mais la tirelire cochon se mit à fredonner : « Un petit garçon pendu au plafond. Tirez-lui la queue, il pondra… » « Maman ! » Il referma les yeux et sombra dans un demi-coma.


GrenierIsabelle Slinckx

Émile franchissait les marches de l’escalier quatre à quatre. Ses pas lourds résonnaient dans toute la bâtisse. C’était la troisième fois qu’il montait au grenier et cette fois, il comptait bien y rester un moment. La voix criarde de Laurence lui restait en tête : « Va chercher-ci, j’ai besoin de ça ». Son affreuse belle-sœur ne tombait jamais à court d’objets futiles à lui faire trouver. Il passait rarement rendre visite à son frère et son épouse. Pourquoi avait-t-il fallu qu’il soit au mauvais moment au mauvais endroit ? Cette fois-ci, il était en recherche d’un mug éléphant qui, apparemment, était essentiel au bon déroulement du confinement. Arrivé au dernier étage, Émile s’arrêta net. Une odeur étrange remplissait la pièce. Lors de ses premiers passages au grenier, il n’avait rien relevé de suspect, mais cette fois il se sentait dérangé par quelque chose. Après un rapide coup d’œil autour de lui, il remarqua une porte enfouie derrière une pile de cartons. Intrigué par ce passage qu’il n’avait jamais vu, il s'approcha. Plus il avançait, plus l’odeur devenait nauséabonde, on aurait dit une odeur de mort. Arrivé en face, il ne pensait plus au mug éléphant ni à Laurence, il ne pensait plus du tout. Il posa sa main sur la poignée, lentement le mécanisme s'enclencha. Le chambranle grinça et une ambiance malsaine remplit la pièce. Émile se trouvait nez à nez avec son frère, qui le regardait d'un air coupable.
- Mais qu'est-ce que tu fous là ?, s'étonna Émile.
- Chuuut, chuut. Elle va nous entendre.
- Qui ça elle ?
- À ton avis ? Laurence, ma femme bien sûr.
Émile ne comprenait plus grand-chose, que faisait son frère caché dans le grenier de sa propre maison ? Et pourquoi une pièce était-t-elle dissimulée dans ce grenier ?
- Écoute, je te dois des explications… Quand j'ai appris qu'on allait être confiné, j'ai flippé. Passer 24h/24h avec Laurence, c'est pire que de choper cette saloperie de virus tu sais.
- Oui, je ne te le fais pas dire…, dit Émile en pensant aux allers-retours incessants. Mais comment t'as fini là ?
- Ben c'est simple, le jour de l'annonce du gouvernement, Laurence travaillait. Je l'ai appelée de suite pour lui dire que j'étais bloqué à l'étranger et que les frontières étaient fermées. Mon plan était de passer le confinement chez un ami, mais…
- Mais ? Émile commençait à perdre patience.
- Mais le temps de monter au grenier pour récupérer quelques affaires, ma femme était rentrée. Je me cache depuis une semaine pour éviter qu'elle ne me voit… Tu veux bien lui donner ça, s'il te plaît ?
Dans sa main, il y avait un mug éléphant. Émile le prit, ferma la porte et descendit.


GarageHugues De Lombaert

Ça y est, je l'ai trouvé… Qu'ils étaient beaux les skieurs de l'équipe de France. Albertville, 1992… c'est mon calendrier Pirelli à moi, au fond d'une étagère poussiéreuse, 28 ans plus tard.
Mes grosses chaussettes grises, que de souvenirs… et puis, c'est bien pour le garage. Il fait plus frais que dehors quand même. Avec ce grand ciel bleu, il doit bien faire 22-23°. Et puis ce grand soleil de printemps, les premiers rayons de l'année… enfin, les premiers… ça fait quand même bien un mois que ça dure. Un souvenir se fraie une place : un chirurgien plastique qui enlève des morceaux de peau et qui recoud. Délicatement. Mais ça laisse des traces malgré tout. Des mélanomes répétitifs qui ont bien failli mal tourner. Tout ça parce qu’elle exposait trop sa peau, selon les dermatologues. Que voulez-vous, quand on aime la montagne et le ski au point de devenir championne, et réellement championne… de Belgique, bon d'accord…
Ceci dit, elle aurait dû mettre de la crème solaire. Et pas du beurre. On bronze bien…c omme les croquettes à la poêle, mais c'est pas bon il paraît…
L'image du chirurgien s'estompe (plutôt sexy lui aussi, même si moins musclé).
Et si je profitais du confinement dans ce garage non pas pour ressasser des souvenirs, mais pour me remettre en forme. Ma peau elle n'a peut-être plus 20 ans d'accord, mais mon corps ? Et puis un corps en forme, ça risque moins de réattirer des cellules cancéreuses… Pour les haltères, je peux démonter et soulever les pneus de la 4x4, et hop épaulé jeté… et faire des pompes et des abdos… et les poutres du toit pour muscler les biceps et la bonne petite odeur d'huile de moteur, ça me rappelle les remontées mécaniques. Ça passera vite un mois et demi.


CaveFrançois-Marie Gerard

Plic… ploc… plic… ploc…
Il fait noir. Impossible de distinguer quoi que ce soit. Un chat n’y retrouverait pas ses petits. Je n’ose plus bouger. J’ai l’impression d’être condamné à rester figé dans cette obscurité absolue.
Plic… ploc… plic… ploc…
Une odeur de moisi me pénètre les narines, forte, enivrante, assassine. C’est comme si des cadavres étaient en train de se décomposer. Là, juste à côté de moi. Je n’ose plus bouger. J’ai l’impression d’être attaqué sans cesse par des volutes de puanteur qui me plaquent au sol.
Plic… ploc… plic… ploc…
Il fait froid. Cette cave est trop bien protégée de la chaleur étouffante de l’extérieur. Avant, j’aimais venir y chercher un peu de fraîcheur. Y être enfermé change la donne. Je n’ose plus bouger. J’ai l’impression que mes os se casseraient d’un claquement sec, tant ils sont gelés.
Plic… ploc… plic… ploc…
Le sol pique. Il est recouvert des éclats de verre de ces bouteilles qui se sont fracassées lorsqu’on m’a enfermé, jeté comme un malpropre. Je n’ose plus bouger. J’ai l’impression de n’être plus qu’un morceau de tissu que la machine à coudre s’acharne à piquer, sans pitié.
Plic… ploc… plic… ploc…
J’ai faim. Depuis combien de temps n’ai-je plus mangé ? Pour moi, en tout cas, une éternité. Rien à se mettre sous la dent. Je n’ose plus bouger. J’ai l’impression qu’ils n’ont pas apprécié la dernière fois que je l’ai fait, un peu brusquement peut-être.
Plic… ploc… plic… ploc…
Juste ces gouttes qui tombent, l’une après l’autre, désespérément régulières. Obsédantes. Humides. Comme cette eau que ce petit marmot s’est amusé à me jeter dessus. Je n’ose plus bouger. J’ai l’impression qu’il pleut partout dans cette cave sinistre.
Plic… ploc… plic… ploc…
Il riait. J’ai voulu me fendre la gueule avec lui. Elle a serré son petit bras. Il a pleuré. Le sang a giclé. Plic… ploc… plic… ploc… Je n’osais plus bouger. J’ai eu l’impression que le monde entier me tombait sur la tête. J’ai hurlé. Des bras fermes m’ont saisi. Ils m’ont jeté dans cette cave, enfermé. Quelle vie de chien !


ToilettesAriane Jauniaux

Jour 47.
- Sophie, tu es là ? La paroi en faux marbre est froide sous le front blond de Jean-Charles. Ça sent la rose artificielle. L’œil du garçon s’écarquille sur le trou qu’il a creusé à l’aide d’une petite cuillère en argent fourrée dans la poche de son blazer lors du dernier dîner en famille. Sa pupille dilatée cherche sa voisine aux cheveux noirs bien peignés. Il recule juste à temps à l’irruption d’une paille tricolore bleu blanc rouge au bec flexible.
- Tataaaa, surprise ! Dans l’appartement d’à côté, de l’autre côté du mur carrelé, un rire cristallin fait reculer Jean-Charles.
Mi-inquiet mi-curieux, il se rapproche, serre ses lèvres roses sur l’embout en plastique dur. Les yeux fermés, il aspire. Ça fait partie du contrat.
Le liquide est froid, sucré, pétillant sur la langue. Jean-Charles ne décide pas si c’est bon ou mauvais. Il déglutit.
- Alors ? s’impatiente la voix de l’autre côté du mur.
- Aucune idée.
- Non mais alllô, t’as déjà bu du Coca ? 0-1 pour moi.
Jean-Charles se tait. Ses paupières se plissent sur ses pupilles mouillées. Il serre les poings.
- À toi maintenant ! Jean-Charles introduit la paille dans le flacon à moitié vide qu’il a subtilisé sur la table nappée de dentelle blanche. Les pinces d’écrevisses et les carcasses de crevettes sont les seuls témoins du larcin. Les repas, ce sont les seuls moments sans distanciation sociale.
- Vas-y, aspire !
De l’autre côté du mur, le liquide agresse la langue de Sophie, irrite sa gorge. D’instinct, la petite crache dans la cuvette. Le poison disparaît dans un tourbillon grenat. Sophie tousse. Ses yeux perlent.
- Non mais allô, t’es qui toi ? T’as jamais bu du Sancerre rouge 2015 ? 1-1, balle au centre.
Trois coups secs frappés à l’index sur la porte. C’est l’heure. Maman est là. À califourchon sur la cuvette, Jean-Charles cache le flacon dans l’armoire à pharmacie. D’un doigt expert, il masque le trou d’un joint de Patafix.
- Jean-Charles ? Tu as été sage, mon Ange. Papa et maman ont bientôt fini le télétravail. Nous t’ouvrirons dans 15 minutes. Lave-toi bien les mains, nous allons passer à table. Plus que 3 semaines, l’école reprend le 18 mai.

Textes écrits entre le 20 et le 26 avril 2020.

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